INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
- 1 mg/ml: douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible
- 50 mg/ml: douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, devant être traitées par une administration continue de morphine à l’aide de dispositifs médicaux programmables
FORME PHARMACEUTIQUE
Le sulfate de morphine est conditionné en ampoule bouteille verre avec un système d’ouverture OPC (one point cut).
CLASSE PHARMACOTHÉRAPEUTIQUE
Analgésique opioïde (code ATC N02AA01; N : système nerveux central)
PROPRIÉTÉS PHARMACODYNAMIQUES
Action sur le système nerveux central :
La morphine est dotée d’une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation. Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s’atténuent en cas d’administration chronique. L’action de la morphine sur le centre du vomissement, (via la zone chémo-réceptrice, stimulable notamment par la douleur, et le centre cochléo-vestibulaire), et sur la vidange gastrique lui confère des propriétés émétisantes variables. La morphine provoque enfin un myosis d’origine centrale.
Action sur le muscle lisse :
La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme au niveau des sphincters (pylore, valvule iléocaecale, sphincter anal, sphincter d’Oddi, sphincter vésical).
PROPRIÉTÉS PHARMACOCINÉTIQUES
Résorption :
- La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par la voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d’où une action analgésique plus longue par voie intrathécale.
- Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.
- La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.
- La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.
Distribution :
Après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %. La morphine traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta.
Métabolisme :
La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide et la normorphine sont deux métabolites actifs de la substance-mère.
Élimination :
- La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).
- L’élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
- L’élimination fécale est faible (<10 %).